[Discussion] Snobisme littéraire et idées reçues : c’est l’heure de la douche froide !

Vaste thème que voici, et pas mal sujet à polémique, surtout sur notre belle blogo. Depuis que je me suis remise à la lecture, je suis sujette à cette fâcheuse habitude qui peut concerner absolument tout le monde, dévoreur affamé de livres ou bien timide lecteur néophyte.

En tout cas un sujet que j’ai bien honte d’aborder, mais je pense que cela pourrait donner lieu à des débats très intéressants, et aider certains à se sentir moins seul, qui sait !

Alors bien-sûr, tout le monde n’a pas la même définition du snobisme littéraire. Chacun le vit et le voit à sa manière. Pour ma part, j’appellerais davantage cela « idées reçues accompagnées d’une forte tendance au tête-à-claquisme ». Et dans cet article, je vais te livrer ma vision des faits, en bonne coupable, et me faire l’avocate du diable, car quelque part, le snobisme littéraire a du bon. Comme dans tout article discussion, je précise qu’aucun jugement n’est porté ici. Tout comme pour l’article sur la romance, il s’agit plutôt d’un ras-le-bol général, mais surtout de ma seule et propre opinion. Et c’est là que je me rends compte que tous mes articles « Discussion » sont des coups de gueule. J’ai un souci d’alignement de chacras, je pense.

Cela fera bientôt deux ans que j’y pense, chaque fois que je mets les pieds dans une librairie. Et je le vois même autour de moi, au travail, quand bien-même je partage mes journées avec des gens qui ne lisent pratiquement pas.

Et aujourd’hui, je me suis foutue une claque mentale à moi même. Gare de Lyon, backpack sur les épaules, 20 minutes d’avance pour prendre mon train pour descendre chez ma mère. Et que fait tout amoureux des livres dans une grande gare quand il a un peu d’avance ? Bon oui, il se pose et bouquine. Mais sinon, il va à la Fnac ou au Relay.

Honnêtement, je n’y suis pas allée dans l’idée d’acheter quelque chose, mais plutôt pour voir un peu les grands titres du moment, ce que lit le grand public.
*BIM*, déjà une idée snob qui pointe le bout de son nez. Rien que ce terme « grand public », a une connotation un tantinet méprisante, non ? Ou bien je pousse le politiquement correct à l’excès… Un peu comme si je disais « le peuple ». J’évite d’employer ce terme pour cela, mais ce n’est pas toujours facile.

Bref, à chaque livre sur lequel je posais mon regard, j’émettais bien malgré moi une idée négative. « Ah, toujours les mêmes auteurs », « Bussi, quelle originalité », « Oh la vache encore un Musso, mais il en pond cinquante par an ou quoi ? », « Nothomb, Pancol, Kennedy, Paula Hawkins (ouh que j’en ai marre de la voir partout, celle-ci)… Ben mince il est où le… Ah oui, j’ai cru qu’ils avaient oublié Marc Lévy, ouf. ». Sarcasme, quand tu nous tiens.

Bon, j’ai quand même fait un petit ajout wishlist, ai regardé avec tendresse le roman de Raphaëlle Giordano, « Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une » et je suis sortie du Relay avec un sentiment de décalage total, et surtout de tristesse. La tristesse de voir toujours les mêmes couvertures, les mêmes têtes d’affiche qui reviennent quand vous voyez le nombre de livres extraordinaires qui paraissent chaque année.

Mais alors, quel rapport avec le snobisme ?

Au travail, je parle souvent bouquins avec un ami. Et pour me taquiner, il me demande « Alors Marion, tu as chroniqué le dernier Musso sur ton blog ? ». Et je lui réponds à chaque fois que non (après l’avoir traité de quelques noms d’oiseau), et qu’au final, sur les blogs des coupains et même avec mes amis lecteurs, eh bien je vois très rarement passer un Musso, un Lévy, un Pancol ou un Douglas Kennedy (une exception pour Amélie Nothomb et Michel Bussi que l’on voit véritablement partout, tant sur les étagères de magasins que sur les blogs et Booktube).

Pourquoi, en fait ? Comme si, inconsciemment, une fois que l’on est passé à un rythme soutenu de lecture, que l’on est passionné et que la littérature a pris une place importante dans notre vie, professionnelle ou privée, on ne daignait pas accorder d’intérêt à ces auteurs redondants. Ou plutôt comme si on avait découvert la porte du jardin d’Eden, qu’on l’avait poussée, et qu’on s’était rendus compte de la taille du monde de la littérature. Et à quel point il claque sa maman !
Et au final, on a presque systématiquement cette curiosité qui nous saisit instantanément et qui nous pousse à regarder toujours plus de livres et d’auteurs inconnus, à parcourir Livraddict, Babelio, GoodReads et les blogs, à fouiner dans la bibliothèque de notre ville, à faire des Bookhauls à l’aveuglette complètement déraisonnables, à avoir des wishlists et des PAL de plusieurs dizaines voire de centaines de livres.

C’est comme si, dans un jeu-vidéo, on avait gagné un niveau.

Lvl up ! GG !

Alors évidemment je parle pour moi, et si je ne connais pas le ressenti de mes amis (blogueurs ou non) sur le sujet et si je ne leur étiquette aucune opinion, j’ai également l’impression de voir ressortir ces habitudes de lecture et ces avis chez eux.

Que l’on s’entende bien, je ne juge jamais les lectures des autres (un peu paradoxal comme affirmation dans un article qui parle de snobisme), tout comme je considère que les concepts de vraie ou fausse littérature sont complètement absurdes. Tout livre est bon à lire si c’est votre goût. Aucun jugement n’est émis. Et encore moins sur la qualité et le talent des auteurs. Si ces écrivains sont parvenus à captiver tant de gens et à faire partir des rares élus à pouvoir vivre de leur plume, ce n’est pas anodin. Ils ont un talent, c’est sûr. J’ai dévoré les livres de Guillaume Musso à mon heure quand j’étais encore adolescente.

Et pourtant, lorsque je rencontre quelqu’un qui me dit aimer ne lire que ces auteurs, eh bien dans ma tête j’ai malgré moi un blocage, une déception. Ah je me gifflerais, pour un peu ! Mais tant d’auteurs mériteraient autant de visibilités que les plus grands !

A certains amis qui ne me parlent que de ces écrivains extrêmement populaires, j’ai parfois très envie de leur dire « Pourquoi n’essaierais-tu pas d’autres genres ? D’autres auteurs ? Si tu savais comme le monde de la lecture est vaste et divers ! ». Mais je me retiens, car je me trouve très snob de penser une telle chose. Et très mal placée. Chacun sa façon de vivre la lecture, merde ! Et si quelqu’un n’aime lire que des romans de gare, qu’est-ce que ça change ? Mais c’est plus fort que moi, j’ai toujours ces idées reçues qui reviennent, cette lassitude quant à ces auteurs que je vois PAR-TOUT. Ah, et dans les transports… C’est exactement pareil ! Mention spéciale à Michel Bussi dont j’ai dû voir les oeuvres 5 fois autour de moi ces dernières quarante-huit heures. Belle perf…

Depuis que je suis passée à un rythme plus soutenu de lecture, je ne regarde même plus les grandes sorties ni la rentrée littéraire « grand public » (purée, cette expression…). Comme si je m’étais dit à un moment « Non, je ne lis plus ça maintenant, je suis passée à autre chose. » Mais tais-toi ma fille !

Petite anecdote du jour : l’autre soir à la Fnac, une dame regarde les têtes de gondoles proposant un vaste choix de livres de poche, trois pour le prix de deux. Nous parcourons toutes les deux les quatrièmes de couverture dans un silence religieux (concept particulier dans une Fnac, il est vrai), et elle est bientôt rejointe par son mari. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? Ne lis pas ces trucs là, c’est de la merde. Ils sortent plus d’un livre par an, ça ne peut pas être de la qualité. C’est pour les bas de plafond. Ca, c’est de la vraie littérature ! » et il lui met « Les Pilliers de la Terre » entre les mains.

J’ai hésité entre lui faire manger la trilogie du « Seigneur des Anneaux » avec une sauce chili, mot par mot, ou le forcer à lire « A la recherche du Temps Perdu » à l’envers en sautant à cloche-pied… Au final, je suis partie, furax, et me suis rendue compte, un peu honteuse, que j’étais d’accord avec lui sur un point… J’ai du mal à me dire qu’un auteur sortant plus d’un livre par an parvienne à écrire de la qualité et de l’originalité dans chacune de ses œuvres. Encore une fois, cette opinion ne regarde que moi. Et effectivement, même du temps où je lisais tous ses livres, je trouvais que Guillaume Musso ne se renouvelait pas beaucoup d’une histoire à l’autre.

Et voilà, je me suis mise à nu. J’ai exorcisé mes démons. Il fallait que ça sorte, de toute manière. Et c’est en toute humilité que j’ai abordé ce sujet « Discussion » qui, j’espère, aura su t’intéresser.

Et toi, est-ce que tu t’es reconnu dans mes mots ? Subis-tu ton snobisme littéraire bien malgré toi ou bien l’assumes-tu totalement ?

Et si non… Tu lis du Musso, du Lévy ? Tu adores Bussi et tu as dévoré « La fille du train » ? Ne laisse jamais personne te dire que tu lis de la fausse littérature ! Enjoy your reading, c’est le plus important. Peu importe ce que tu lis, du moment que profites de ta passion à fond. Et n’aie jamais peur de dire ce que tu lis ! Emmerdes les idées reçues, et surtout les gens qui les auront et qui te feront des réflexions !

Partage moi tes anecdotes les plus croustillantes sur ton expérience avec le snobisme littéraire, et donnons une leçon à ces idées reçues !

Je te laisse avec deux citations que je trouve très justes… et très drôles, qui m’ont pas mal donné à réfléchir.

Le snobisme est une manière pour les gens sans personnalité de s’en donner une.

Marcel Natkin

Le snobisme, c’est une bulle de champagne qui hésite entre le pet et le rot.

Coluche

34 réflexions sur “[Discussion] Snobisme littéraire et idées reçues : c’est l’heure de la douche froide !

  1. J’adore ton franc parler. Et comme tu le dis, chacun est libre de lire ce qu’il veut.
    J’ai eu ma periode Musso a un moment ou j’en ai eu besoin. Maintenant j’ai soif de decouvertes et ses livres ont une symbolique precise pour moi.
    Je me plait autant a lire du « classique » que du contemporain. Je ne recherche pas les memes choses et si je me laisse cinvaincre par un battage mediatique c’est parce que quelqu’un a su en parler ou que la couverture me plait trop. Quitte a l’acheter, autant le lire.
    Regulierement je me suis pris dans la tronche « si tu lis aussi vite tu ne savoure pas ta lecture, si tu lis autant en si peu de temps tu n’as pas de vis ». A cela j’ai juste envie de repondre « je vous emmerde tous ». Desole pour la grossierte sur ton blog mais il fallait que ca sorte quelque part.

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    1. Je suis moi même un peu … Vulgaire dans mes articles, alors tu as le droit de l’etre dans les commentaires.
      « Si tu lis aussi vite tu ne savoures pas ta lecture » c’est l’opinion de ma maman. Je ne suis pas d’accord au contraire. C’est quand tu dévores un livre en une journée que tu as le plus savouré ta lecture !

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      1. C’est selon chacun. Perso quand je lis lentement c’est que je suis malade ou que je n’accroche pas: un manque de concentration évident sur ce que je lis. J’ai besoin d’être hypnotisée par ma lecture et de la vivre plusieurs fois, via la relecture pour découvrir de nouveaux détails qu’une seule lecture ne permet de voir. J’ai besoin d’une vue d’ensemble avant d’aller plus loin entre les lignes.
        D’autres préfèrent étudier le livre lettre par lettre pour être surs de ne rien perdre en route, perso je perdrai tellement ainsi, et ça leur convient. J’avais pu discuter ainsi avec une amie qui avait besoin d’aller pas à pas et qui admirait ma capacité à faire abstraction de l’impossibilité d’avoir toutes les informations du premier coup.
        Et souvent mes lectures sont le fruit du hasard y compris pour les auteurs que nous voyons partout.

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  2. Ton article fait écho en moi mais alors tellement qu’en fait je ne sais pas vraiment où me situer.
    « Avant » j’étais juste une lectrice, je me pointais en librairie et je déambulais en retournant la moitié des bouquins. Je ne recherchais pas forcément tel ou tel auteur sauf rare exception (Agatha Christie, Conan Doyle, Ann Granger…) Pour le reste, je piochais au hasard. Puis je me suis mise à écrire et à chercher un éditeur. Et là je me suis rendue compte de la foule d’auteurs francophones plein de talents qui n’ont pas la chance d’être distribué en librairie partout (ou pas du tout). Je me suis mise à commander sur le net, j’ai lu qqs auteurs auto-édités et franchement c’est une vraie découverte pour moi. Je trouve tellement dommage ce peu de visibilité dont souffrent tout un tas d’auteurs géniaux ! Alors je lis des moins connus, des petites ME. Et j’ose espérer que les gens pensant un peu comme toi et un peu comme moi sont nombreux car d’ici quelques jours, je vais rejoindre les rangs des auteurs inconnus et j’espère que des gens comme nous se diront : « tiens et si je découvrais autre chose ! »
    Je trouve parfois lassant de voir les mêmes têtes de gondoles partout. C’est bon on sait que le dernier Pancoll est sorti…
    Enfin ça ne reste que mon avis.

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    1. J’espère que mes mots t’ont plu. Je pense malheureusement que tant sur la lecture ne sera pas une activité plus populaire, et moins catégorisée comme « intello », il y aura encore beaucoup de têtes d’affiches dont la majorité se satisfairont sans plus de curiosité pour d’autres, et les plus petits resteront dans l’ombre

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  3. Coucou Marion !
    Je suis complètement d’accord avec toi 🙂 Nous sommes ce que nous voulons être, avec nos choix et nos valeurs. Personnellement, je n’ai encore jamais lu de Bussi, Lévy et Musso. J’ai récemment trouvé quelques uns de leurs romans dans une Boîte à Livres, et il me tarde de les lire.

    Mais je ne pense pas que je me serai acheté spontanément un ou des livres de ces grands auteurs :/ Il y a des romans qui mériteraient d’être davantage mis en lumière, on médiatise toujours plus ou moins les mêmes… J’aime beaucoup lire tes coups de gueule, c’est toujours intéressant de pouvoir échanger sur des livres populaires ou pas 😉

    Je suis contente d’être abonnée à ton blog, je ne sais pas si tu es abonnée au mien, mais je serais ravie de te compter parmi mes lecteurs ^^ Si jamais tu le fais, tu trouveras un article explicatif pour valider correctement ton abonnement dans la colonne de droite sur mon blog.

    Je te fais des bisous, passe une belle soirée ❤

    Sue-Ricette

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  4. Bravo pour cet article percutant.
    Personnellement je ne lis quasiment que de la littérature imaginaire. Je fais donc partie des « victimes » de préjugés lol qui ne lisent que des « sous-littératures ».
    De plus je n’aime pas les grands auteurs. Justement parce qu’ils sont lus de tous. J’aime ma bulle renfermée. Du coup Musso, Levy etc… Je ne connais que de nom pas de plume.
    Et j’avoue que comme tu le dis il y a tellement à lire ailleurs que ca ne me manque pas. Et que j’ai du mal à ne pas secouer les gens qui ne sortent pas de leurs ornières. Mais … je ne le fais pas non plus 😉 puisque je ne lis pas « leur » littérature.
    Nous sommes donc tous snob. Ok ca me va ;). J’assume cette mise en face de mes défauts. Et je te remercie pour ton article. Bon weekend

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    1. C’est en reconnaissant nos défauts et en apprenant à vivre avec qu’on avance n’est ce pas ? 😉
      Je vois ce que tu veux dire pour la « sous littérature » un terme qui m’énerve au plus haut point !!! Donnez nous une charte, un cahier des charges, une liste de cases à cocher pour savoir quel livre on peut qualifier de vraie ou fausse littérature ! On verra bien 😡

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  5. Quel plaisir de lire ton billet ! Je me retrouve dans chaque ligne, franchement !!!
    « Oui, moi aussi j’ai lu du Musso/Lévy et compagnie : ça m’est passée ! »
    « Oui, j’ai lu ‘La fille du train’ et non : je n’ai pas compris pourquoi tant de monde l’avait adoré, je le trouve fadasse moi….
    « Un auteur comme Pancol ou Nothomb : beurk les romans de gare ++ »
    « La rentrée litté-quoi ? Non, merci !!! »
    « Un auteur qui écrit un livre tout les six mois (et encore on ne parle pas de ceux qui en écrivent tous les mois !!!) n’écrit pas « un bon livre » pour moi » et etc..

    J’en aurais pour la journée à te montrer que ton snobisme littéraire est celui de beaucoup ! 😀
    On a ôté nos œillères : voilà tout !

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  6. Ton article ne me laisse pas indifférente (et je pense que c’était le but ! 😀) parce que je me sens un peu visée. Je lis Lévy et Musso depuis leurs débuts et je ne vois pas où est le problème… Oui, ils sont sur médiatisés, oui il y a sûrement de très bons auteurs qui mériteraient d’avoir cette place, mais si Lévy et Musso en sont là aujourd’hui, c’est aussi peut-être qu’ils le méritent. On ne touche pas autant de monde en faisant de la m***! Mais effectivement je ressens au fil des années, et surtout depuis que je suis sur la blogosphère une certaine condescendance envers ces auteurs et surtout leurs lecteurs. Au point où parfois, je n’ose plus dire que j’aime les lire, comme si c’était honteux. Pourtant ils sont loin d’être mes seules lectures, je lis de tout et pas forcément que des têtes d’affiche. Mais je trouve ça dommage ce jugement sur ces auteurs. En général, c’est subtil, un petit « Nan, moi j’aime pas lire des livres dont on parle trop, je veux être libre de lire ce que je veux et pas faire comme tout le monde ». Et ça m’agace en fait. Je le retrouve d’ailleurs pas que dans la lecture mais dans d’autres domaines. Je me suis pris récemment un « mais sinon ça te gêne pas d’être un mouton » par une personne à qui je disais attendre avec impatience la nouvelle saison de Game of Thrones. Oui on en entend beaucoup parler mais ça n’en fait pas pour autant une œuvre (et j’utilise ce mot dans un sens très large) médiocre. Je salue ton article et la remise en question qu’il implique de ta part. Je te rassure, je ne suis pas offensée 😉 j’apprécie juste la possibilité d’avoir pu m’exprimer sur ce sujet ! Bonnes lectures !! 😀

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    1. Je suis ravie que cet article ait pu te permettre de pousser ton petit coup de gueule.
      Après tout le monde serait très fade si nous pensions tous de la même manière. Et comme tu le dis, et comme je l’écris dans mon article, on ne vend pas des millions d’exemplaire en faisant de la merde. Ce sont des lectures divertissantes qui plaisent à la majorité des gens, car, dans les grandes villes et en tout cas à Paris, les gens ne prennent pas le temps de lire, et un roman de gare divertissant et très facile à lire est ce qu’il leur faut. Et il n’y a aucun mal à cela !

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  7. Personnellement c’est en devenant libraire que je suis devenue snob !
    Pourtant je me retrouve à lire des livres grand public parce que les clients veulent savoir ce qu’on en a pensé. Et d’un côté j’aime aussi savoir ce que ça vaut.

    Je pense que certaines études participent au snobisme littéraire. J’ai l’impression que quand tu es en prépa littéraire ou en lettres modernes, si tu lis autre chose que les lectures imposées (ou les lectures cursives), on considère que tu as des lectures peu intéressantes. Mais se détendre avec un Musso ou autre « romans de gare » je pense que ça peut faire du bien, et ça permet aussi de voir différentes façons d’écrire selon les auteurs et le public visé.
    Enfin je suis peut-être pas très claire… C’est une question difficile ^^
    …Je crois que plus tu es spécialiste de quelque chose et plus tu vas être snob envers les autres formes de littérature.

    Mais je crois que la meilleur façon de se construire à travers la littérature, quelle qu’elle soit, c’est de se laisser porter par ses envies. On peut très bien avoir envie d’un Sophie Kinsella un jour et puis lire un classique plus compliqué un autre. Et au fil du temps, on sait de mieux en mieux vers quoi se tourner pour choisir ses lectures, et faire un petit écart pour découvrir un autre genre. Bref, je crois que la littérature c’est comme nos émotions, ça fluctue ! Le mieux c’est d’être à l’aise avec nos envies du moment. Du coup je ne juge plus un client sur ses lectures. Chacun trouve ce qu’il souhaite dans la littérature 🙂

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    1. Mes goûts fluctuent énormément aussi ! C’est pour cela que j’ai organisé mes bookjars par thème, SF, fantasy, fantastique, contemporain, classique, etc. Et je ne me fais jamais de challenge, car à la fin d’un livre, mes envies de lecture peuvent complètement différer par rapport à celles que j’avais 48h à l’avance !
      Et je trouve que c’est quand même super agréable d’écouter ses envies mais de toujours trouver un livre qui nous corresponde

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  8. Je me reconnais beaucoup dans ton article ! Il est vrai que, moi aussi, j’ai du mal avec les auteurs comme Musso, Pancol ou Lévy. Je n’arrive pas à accrocher à leurs romans, un livre par an ça me semble beaucoup (mais je crois qu’ils n’écrivent pas leurs livres tout seuls.. j’avais entendu ça quelque part) et, comme tu le dis, on passe à côté de tellement de choses en se cantonnant à ces fameuses têtes de gondoles ! Personnellement, je ne m’en cache pas et j’en parle ouvertement avec mes amis. Certains sont « comme moi » et lisent beaucoup de choses différentes, mais d’autres ne lisent que du Lévy, et je ne peux pas m’empêcher de leur faire la remarque. Pas méchamment mais juste pour essayer de les inciter à lire autre chose.. Des fois ça marche, des fois non x)
    A mes yeux, le problème vient plus de l’industrie du livre que des lecteurs. Beaucoup ne cherchent pas par eux-mêmes et se dirigent vers ce que la télé ou les magazines leur recommandent. Je pense que c’est bon, ces auteurs ont assis leur réputation, on a plus besoin de leur faire de la pub toutes les semaines. Il serait temps de mettre en avant d’autres auteurs, de souligner la diversité littéraire. Heureusement que la blogosphère est là pour ça !

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    1. Malheureusement la blogosphère est encore très peu lue et connue du grand public, et je ne pense pas que ça changera. Mais ça ne me dérange pas, j’aime beaucoup notre bulle, on reste à la fois entre nous, on se protège les uns les autres, on s’entre-lit, et pourtant on accueille les nouveaux blogueurs avec chaleur ! Notre monde est tellement différent de celui des plateaux télé littéraires, des grands journaux et magazines, et je préfère ça, en fait.

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  9. très intéressant cet article… je me sens visée parce que je suis la première à émettre un mauvais jugement sur les personnes qui adorent Musso ou ce genre de roman de gare, et pourtant tu as raison, tant que le lecteur apprécie sa lecture (et surtout qu’il lit) on ne devrait pas se permettre de juger 🙂

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  10. Je ne pense pas trop (enfin j’espère) tomber dans le snobisme littéraire. Pour moi, l’important est de lire et d’y prendre plaisir même si certaines lectures seront plus enrichissantes que d’autres… La seule chose que je regrette c’est que certains lecteurs restent prisonniers du marketing et ne lisent que les têtes de gondole.

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    1. Quand tu proposes à ces lecteurs de lire autre chose, ils font souvent la moue quand tu leur parles d’autres auteurs. « mouais bof », ou « pas le temps de chercher d’autres lectures ». Ils comptent sur les médias pour leur souffler quoi lire, et je peux comprendre, s’ils ont d’autres occupations qui occupent leur vie

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  11. J’adore ton article. Tu as raison il faut lire ce qu’on veut sans se demander si c’est de la bonne ou mauvaise littérature et tant que ça nous plait à nous c’est le principal. J’avoue j’ai lu « La fille du train » que j’ai aimé mais j’ai aussi lu « Shim Chong, fille vendue » de Hwang Sok Yong dont j’avais peu de chance de tomber dessus si je n’avais pas cherché. Je n’ai pas aimé mais j’ai pris le risque de le lire et je ne regrette pas car chaque lecture m’apporte quelque chose. Merci pour ton article 🙂

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  12. Moi, je me suis surpris il y a quelques années à être sur-snob, à snobber à la fois les « littéraires » à la recherche de la pépite autant que les lecteurs d’auteurs de grande surface que tu sites. A l’époque, j’avais écrit ce billet http://readingandraytracing.blogspot.fr/2013/03/jsuis-snob.html où je remarquais à quel point je me faisais une fierté d’être « en avance » avec la liseuse… Mais snobisme avoué est à moitié pardonné, me semble t’il…

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  13. Article très intéressant, à nouveau 🙂 J’aime beaucoup tes sujets « Discussion » !
    Evidemment que je suis moi aussi touchée par un certain snobisme littéraire… Et je m’en rends bien compte.
    Il se manifeste par le même genre de réflexions qui sont les tiennes face aux têtes de gondoles (surtout Levy et Musso, dont l’on voit les nouveaux titres placardés sur toutes les affiches de tous les murs de tous les bus de toutes les villes… au bout d’un moment, il y a overdose, comme avec La Reine des Neiges xD Mais c’est un autre débat).
    J’ai lu un Levy (ou bien était-ce un Musso ? Je ne m’en rappelle même pas tu vois…) il y a bien longtemps. Ca m’avait divertit mais je l’ai bien vite oublié. Je ne sais même plus quel titre c’était de toute façon.
    En fait la vraie question à mon sens c’est : est-ce qu’un auteur qui publie, mettons, 10 titres par an, est véritablement capable d’originalité ? Car je ne doute pas qu’ils sont devenus écrivains parce qu’ils manient bien la plume, mais ce que nous recherchons, nous lecteurs experts en littérature, c’est la surprise, pas vrai ? Et pas toujours les mêmes scénarios basés sur les mêmes conflits…
    En tout cas je ne suis pas convaincue que ce soit possible.
    Par contre, j’ai lu plusieurs livres de Nothomb pendant mon adolescence, que j’ai beaucoup aimé, notamment Hygiène de l’assassin. Et j’ai acheté en anglais The girl on the train de Paula Hawkins… que j’avoue ne pas avoir encore pris le temps de lire. Donc je ne peux pas donner mon avis sur celui-ci pour l’instant.

    Je pense, pour mettre un terme à mon pavé qui n’a pas tellement de sens, qu’il y a tous types de profils d’auteurs, même au sein de ceux qui ont la meilleure visibilité. Et notre adhésion à leur univers dépend avant tout de nos goûts… On pourrait très bien être surpris par un auteur vu et revu de la rentrée littéraire 🙂
    Au final, c’est la curiosité qui résout tout.

    Merci pour cet article !

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  14. J’adhère à 300% à tout ce que tu dis. Je pense pareil mais je n’irai jamais dire à quelqu’un que ce qu’il lit est nul (même si ça m’arrive de le penser). Chacun ses goûts, et je trouve déjà bien que beaucoup de gens aiment la lecture grâce à Lévy ou Musso. C’est une porte sur la littérature finalement. Peut-être qu’un jour, ils tenteront un nouvel auteur, puis encore un nouveau etc. Et même si ces gens finalement ne liront que ça de leur vie, c’est déjà mieux que n’avoir jamais été captivé par un livre. LECTURE POWER!

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  15. J’ai adoré ton article, tu développes très bien ce qui te contraries et je te rejoins bien sur des points ! Dommage que certains ne s’intéressent pas à d’autres auteurs qui peuvent être tout aussi bien que les connus, mais après ils font ce qu’ils veulent c’est déjà bien de lire mais voilà 🙂 !
    Et j’aime bien Musso de temps en temps, j’ai aussi eu une période et maintenant c’est plus rare, mais Si j’ai envie d’une lecture qui se lit vite et qui me plaira sans doute, je n’hésite pas^^ ! C’est vrai que j’aime bien découvrir des auteurs moins connus, ou alors des connus mais que je n’ai pas encore lu Comme Amélie Nothomb…

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  16. Article vraiment très intéressant qui provoque déjà un débat entre mes avis et idées au sein même de mon cerveau.
    Je suis d’accord avec toi, il y a beaucoup de jugement sur les lectures. Que ce soit pour ceux qui lisent du roman de gare qui sont catégorisés comme « moutons con-cons », ceux qui lisent du Young Adult qui sont catégorisés comme « oh les ados il faut grandir là », ceux qui lisent de la romance érotique catégorisés comme « pauvres filles en manque de piment dans leur vie », ceux qui lisent des classiques comme « coincés », ceux qui ne se cantonnent qu’à un seul genre « les étroits d’esprit » et ceux qui lisent de tout « les gens qui ne savent pas se décider ».

    Bref il y a en effet beaucoup de jugement, j’essaie de ne pas le faire, pour ma part les romans de gare étaient vraiment mon genre de lecture de prédilection quand j’étais ado (sauf Levy et Musso j’avais du mal), mais maintenant je les lis pour « faire une pause » quand j’ai envie d’une lecture légère, et lorsque je suis à fond dans un de ces romans je suis surprise. J’aime mais pas assez pour vouloir absolument en lire un et je le juge quand même en étant surprise d’adorer parfois.
    Je pense que si « le commun des mortels » lit ce genre de livre, c’est parce que c’est essentiellement de ce genre de livre qu’on entend parler, que ce soit à la télé, dans les magazines, ou comme tu le dis, en tête de gondole. J’ai commencé à diversifier mes genres de lectures grâce aux blogs et Instagram. Je pense que si tous les genres de livres étaient représentés par la télé, les magazines, etc. Les gens liraient de tout. Car les gens sont curieux de découvrir une histoire qui a beaucoup plu, afin d’eux aussi retrouver un peu de bonheur de lire un bon roman.

    🙂

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  17. Très bel article, on ressent vraiment le message que tu as voulu faire passer 😉
    Me concernant, alors oui, je lis du Musso ou du Levy (pas dès leur sortie mais un roman de temps en temps). Ce sont des histoires que j’aime plus ou moins bien selon les romans. Comme tu dis, je n’aime pas juger ce que lise les autres, il n’y a pas de vraie littérature, chacun lit ce qu’il lui plait, quel que soit le genre ou l’auteur! Je n’aime pas critiquer les gens parce qu’ils lisent ces romans dont on parle tout le temps, ceux qui sont toujours cités dans la presse ou à la télé … Si ça leut plait et que c’est ce qui leur permet de s’évader, alors tant mieux!!
    Ce que je trouve regrettable, c’est que ce soit toujours les mêmes auteurs qui sont mis en avant. Il y a énormément de romans qui sortent chaque année, chaque mois, alors pourquoi ne parler que des plus connu? Tout le temps? C’est surtout ça qui me gêne et que je trouve dommage pour les autres auteurs.
    D’ailleurs, je suis contente d’être sur la blogosphère puisqu’elle m’a permis de sortir un peu de ces lectures, de ces auteurs archi connu. J’ai pu découvrir d’autres styles, des romans dont on ne parle pas et que j’ai adoré! Donc vive la blogo!! 😀

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  18. Article très intéressant ! Et si on revendiquait le droit d’être snob ? Le droit d’aimer la littérature bien écrite, où la pensée est profonde, la lecture qui nous fait avancer, réfléchir, qui nous transporte, nous émeut ? Personnellement, j’ai lu un Lévy (ou un Musso ?) et je l’ai trouvé efficace mais insipide. J’en ai même oublié le titre, c’est dire. J’ai une formation littéraire, je lis des classiques mais m’intéresse aussi beaucoup aux contemporains. Mais franchement, quand j’essaie certains auteurs populaires à la mode (Chattam, Bourdeaut) je suis parfois déçue. Je ne méprise pas pour autant ceux qui apprécient ces romans, je pense simplement que chacun a ses goûts, son histoire personnelle avec la littérature et que parfois, ce n’est pas le bon moment pour lire tel livre. L’important est de se faire plaisir en lisant ce qu’on aime… en sortant parfois de sa zone de confort pour le plaisir de la surprise et de la découverte. La relecture d’oeuvres est aussi l’occasion de voir qu’on a changé. 🙂

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